A Rollo - Le 22 septembre
Passage à Tanlili où un ancien du village nous guide à la rencontre des instituteurs de l'école primaire.
Un reboisement a récemment été effectué par une association de ressortissants de Rollo qui logent à Ouagadougou (dont Salam NIAMPA est membre).
Environ mille plants ont été mis en terre aux alentours de l'école. Pour assurer l'entretien et l'irrigation de cette flore, chaque écolier s'est vu attribué quelques
arbrisseaux dont il a charge. Cette initiative ingénieuse permet d'une part d'assurer la pérennité de cette plantation et d'autre part de responsabiliser les élèves en les intégrant dans cette
démarche de développement du patrimoine écologique des lieux.
Des vertus de l'architecture africaine
Visite à M. le maire dans une concession où il nous accueille (Zakaria et moi) dans sa case de repos. Endroit frais où il fait bon palabrer. Il nous fait part des
difficultés inhérentes à la mise en place des municipalités et l'exemple particulièrement enviée de nos administrations « rodées ».
Nous dissertons aussi de la différence fondamentale d'agitation quotidienne entre les citées burkinabè et françaises. A cet égard Paris fait l'objet de bien des commentaires où l'on prend
conscience de la prégnance de la course contre la montre que nous autres franciliens menons au jour le jour.
Pour l'anecdote, la menthe convoyée de France (merci la faille Goyer) se plaît bien sous le soleil africain !
Le collège
Visite au collège de Rollo où le gardien de l'établissement nous fait visiter les salles de classes en l'absence de responsables pédagogiques.
Outre le sur-effectif latent dans les différents niveaux (avec un « avantage » pour la classe de 6ème), l'état des toits en tôle est particulièrement désastreux.
De nombreux orifices présents contribuent à la percée du soleil et de la pluie lors de la venue de ces intempéries.
Les conditions d'étude sont relativement difficiles lors des saisons climatiquement extrêmes.
Heureusement que la soif d'apprendre des élèves est supérieure aux désagréments qu'ils endurent !
L'état des lieux dans la résidence du directeur n'est pas plus fameux. Les termites xylpophages ont ravagé les poutrelles de soutènement.
Le toit ici aussi est fracturé par endroit laissant entrevoir les rayons de l'astre solaire.
De même le revêtement des murs du logement sont dans un état de décrépitude certain.
Ecole A de Rollo
Deux ans après le rénovation des salles de classe lors de notre premier séjour, les traces de notre passage sont toujours bel et bien présentes. Mention spéciale aux petits écoliers qui visiblement n'ont pas de pitié pour l'immaculée couleur blanche des lieux. En effet, à hauteur de trois pommes, le mur est totalement coloré de leur traces de mains.
Le sol en revanche est constellé de crevasses dû à la piteuse qualité de l'ouvrage (en effet les affligeantes proportions de sable dans le béton et la piteuse qualité
du ciment ne favorisent pas la durabilité).
Le colmatage des cratères aura donc eu un effet limité sur la platitude des lieux.
L'éducation n'est toujours pas épargnée par les vandales qui ont dévalisé l'école de ses panneaux solaires. Sachant que cet aménagement est le sujet de bien des louanges par les différents interlocuteurs rencontrés, c'est un grand dommage. La production électrique confère la possibilité aux studieux cabotins d'étudier quand bien même la lumière de l'astre solaire n'est plus. Les instituteurs peuvent grâce à cette source lumineuse préparer les leçons au crépuscule et à l'aube.
Ainsi il serait bon d'intégrer cette infrastructure dans les aménagements du futur complexe de Koulporé. Le maire m'a fait part de sa volonté de doter d'un gardiennage les bâtiments bénéficiant d'un telle source d'énergie.